mercredi 31 juillet 2013

Les arbres





Sur le chemin le long du canal
Les platanes se lèvent la nuit
Ils se frottent le tronc
S’échangent leurs graffitis
Cœurs gravés d’autrefois
Prénoms entrelacés jadis
Mots d’amour éternels
Éternels au printemps
Les platanes effritent leur écorce
Sans s’occuper des souvenirs
Se moquent de la nostalgie
Et des serments abandonnés
Ils n’ont pas la fibre sentimentale
Eux
L’humus des mémoires
Les fait grincer
De rire
Ils ont d’autres feuilles
A déployer
D’autres traces
A effacer


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