vendredi 21 décembre 2012

Fin d'un monde fini




Sous le poids imposant de leurs funèbres thrènes
Ton fantôme impuissant se cogne dans la nuit
Il fige à l’infini le sang noir de mes veines
Ma mémoire charnelle à sa suite s’enfuit

Aux longs regards éteints je dérobe mes peines
Et mon cœur vitrifié que ton ombre séduit
Épousant sans regret tes blessures obscènes
Ton suaire ensanglanté ton visage détruit

J’accepte le chaos les cris et les blasphèmes
Je me rirai toujours de leurs durs anathèmes
Spectre lascif je dormirai dans ton linceul

Le jour est déjà cendre et le requiem seul
Semble l’écho fatal d’une vie arrachée
Le jour sera cercueil à la voûte étoilée

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