(le
premier vers me fut jadis offert…)
Regain posthume
Il pleut des cyclamens empourprés dans la vasque
De tes mains, mes yeux dans ta corolle noyés ;
Et mes soupirs fanés font palpiter ton masque
Flétri comme pétales au vent rejetés.
Entre nous se délite un univers fantasque :
Tu écrases, rageur, mes camélias froissés,
Tandis que meurt, amer, ton grave glaïeul flasque…
Tandis que meurt, amer, ton grave glaïeul flasque…
De nous ne reste-t-il que parfums éventés ?
Retrouvons les odeurs de l’ancienne langueur,
Ne laissons pas tarir la sève de ton cœur :
Ne laissons pas tarir la sève de ton cœur :
Ma fragile fragrance aura ton vent en poupe…
Et régurgiterai ton pollen voyageur :
Fleuris encore en moi, que je batte ta coulpe !
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