jeudi 3 mai 2012

Catabase


Quand la lune fumeuse éclabousse la brume,
La triste délaissée enlace son démon…
Le chagrin en sa chair pèse comme une enclume,
Sous le corps de la nuit titube sa raison.

L’amoureuse enchaînée à un amant posthume
Dont le verbe menteur répète l’abandon
Laisse au monstre goûter sa sinistre amertume
Sans donner au matin la chance d’un pardon.

Et sa transe succède aux cortèges de larmes
-A son bourreau nocturne elle a rendu les armes-
Son insane désir est l’ultime mensonge.

La géhenne entraîne ses souvenirs funèbres…
La morte amoureuse dans l’Achéron se plonge
A sa rive elle boit le stupre des ténèbres.

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